Les mathématiques

Les acquisitions en maths se font dans l’action et non par le dressage. Les thèmes des travaux sont déterminés par ce que les enfants apportent en fonction de leur imagination. L’élève a envie de savoir, s’il se construit une démarche, c’est parce qu’il en a besoin, s’il choisit ou propose une recherche, c’est pour se faire plaisir. « Nous devons essayer de faire que les enfants parlent la mathématique comme une langue naturelle. » (W. Servai)

Nous « mathématisons » collectivement et à chaud, toutes situations de vie de classe : les apports des élèves, les partages, les jeux de société, le poids du colis pour les correspondants, le prix du courrier, les tracés des marelles dans la cour (pour raconter nos jeux aux correspondants…)

Voici quelques situations mathématiques dans la vie de la classe. Nous comptons l’argent de la classe et tenons les comptes : la classe a un petit budget parce qu’il faut payer le développement des photos-papier et les photocopies pour la publication mensuelle du journal de la classe, les timbres pour le courrier…

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est dans nos thèmes d’étude (que nous appelons les « recherches ») que nous sommes amenés à classer, à mesurer, à comparer, à calculer.

Mesurer et choisir ses outils de mesure : « Le calmar géant est le plus grand invertébré du monde… ses tentacules font 9 m. « , une petite équipe de trois élèves prévoient de tracer sa silhouette dans le couloir en taille réelle.

 

l

- Le hanneton apporté par Camille : longueur, largeur et dessin au crayon à papier.

- Faire des groupes de jeux : y a t-il plusieurs possibilités ?

- Peser pour connaître le poids du colis aux correspondants et calculer le prix du courrier.

- Tracer et construire dans des projets de bricolage et de travaux manuels (se fabriquer son angle droit en papier),

- Quand nos correspondants vivent dans un autre pays, les élèves apprennent à les situer sur les cartes, découvrent le décalage horaire…

 

 

 

 

 

- Nos correspondants de Hong-Kong nous envoient un boulier chinois.

La règle du boulier :

« 5 boules du bas valent 1 boule du haut.
Par exemple : 5 plus 15 égale 20.
Moi j’aime bien le boulier chinois parce
qu’on compte facilement avec. « 

Adrien

Parallèlement les élèves font une fiche de maths quotidienne pour s’entraîner aux techniques opératoires, apprendre l’ordre dans les nombres, leur reconnaissance et leur écriture.

Mes élèves s’entraînent tous les jours à la pratique de techniques opératoires et aux confrontations de méthodes entre élèves. Pour arriver à un résultat on peut utiliser des méthodes différentes, par exemple : certains élèves aiment les calculs en « arbres », d’autres aiment poser l’opération, d’autres utilisent des systèmes de calcul mental… Dans les petites feuilles d’exercices (fiche de maths), on reprend ce qu’on a découvert ensemble (tracés, segments, figures géométriques, maîtrise du double-décimètre, du compas, de l’équerre…)

 

 

 

 

Une fois par semaine, nous observons des « créations mathématiques » comme nous le faisons pour les textes libres. Les créations mathématiques sont appelées ainsi parce que ce sont souvent des « dessins » qui présentent une certaine organisation et qui suscitent le désir de comprendre cette organisation pour les prolonger ou les imiter.

Ces dessins montrent des univers où l’enfant dit son plaisir ou son goût.

 

 

 

 

Dans le coin-mathématiques, le matériel est varié : il est à la disposition de tous, pour aider aux représentations, pour servir au club de maths, pour expérimenter…

- C’est du petit matériel enrichi par les enfants : cubes, jetons, boutons, abaques, monnaie en plastique…
- ce sont des affichages muraux : un grand tableau de numération et une table de Pythagore, des pendules en carton, divers calculs liés à une situation problème-type sur de grandes pancartes,
- ce sont des outils pour imaginer : un Tangram, des bouliers chinois avec lesquels nous posons l’addition comme nos correspondants de Hong-Kong, le pèse-lettres du coin courrier, un pèse-personne, une balance Roberval avec une boîte de poids, un mètre linéaire, un mètre de menuisier, une boîte avec des double-décimètres, des catalogues, des tubes à billes pour visualiser l’addition, des réglettes à calcul fabriquées par les correspondants, les angles droits en papier….

 

Dans le journal sont publiés des textes libres « mathématiques », ici des histoires qui imitent des situations-problèmes :

 

Les petites conférences

Les commentaires sont fermés.